Les Éditions de La Frémillerie

Zone de Texte: LF

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L’auteur

Nguyên Dinh Cat est né le 1er juin 1916 au centre du Viêt Nam, dans le village de Thanh Luong, canton de Huong Cân.

Professeur d’ophtalmologie à la Faculté de Médecine à Ha Nôi de 1951 à 1954.

Professeur titulaire à la Faculté de Médecine de Saigon et chef du Département d’Ophtalmologie à l’Hôpital Bình Dân de la ville de 1955 à 1985.

ISBN:978-2-35907-055-2

Format 13x20 cm

218 pages

18 €

EXTRAIT (p. 64 et suivantes)

 

Quel est pour le Vietnamien le secret des aliments, c’est-à-dire sa signification dans l’évolution de l’homme ? Ils sont destinés à entretenir la santé ; ils constituent d’autre part une source de délectation. Ils concrétisent enfin un comportement spirituel qui met l’homme en rapport avec la nature et le monde de l’au-delà.

L’aliment doit nourrir.

Le Vietnamien qui se respecte considère que le fait de bien se nourrir pour avoir une bonne santé est aussi important que celui de faire des études sérieuses afin de devenir savant :

 

Ăn vóc, học hay.

Manger pour avoir une bonne stature, étudier pour devenir savant.

 

Les connaissances en calories, en vitamines, en protéines lui sont complètement indifférentes, mais il sait bien que, depuis des milliers d’années, la source vitale est constituée par des aliments de base dont l’essence est le riz :

 

Người sống vì cơm

Cá sống vì nước.

L’homme subsiste grâce au riz

Le poisson vit grâce à l’eau.

 

Le riz est l’élément diététique dont la production demande la concentration de toutes les activités. La Genèse raconte que le jour où Dieu chassa Adam du Paradis Terrestre, Il lui dit : « C’est à la sueur de ton visage que tu mangeras du pain … ». Le paysan vietnamien exprime le même sentiment sous forme de proverbe dans lequel le riz est l’équivalent du pain :

 

Cơm cha áo mẹ ăn chơi,

Cất lấy cơm người đổ bát mồ hôi.

Quand il s’agit du riz de papa et de l’habit de maman, on ne s’en soucie pas,

Mais lorsqu’il s’agit de gagner du riz des autres, il faut verser un bol de sueur.

 

Aliment de base, le riz a toujours été « considéré » comme le principe de vie du monde oriental. Venait-il à manquer, c’est la famine, l’émeute… Pendant les périodes de sécheresse qui sont particulièrement néfastes pour la culture du riz, le paysan ne cesse d’implorer le ciel pour qu’il fasse tomber la pluie :

 

Lạy trời mưa xuống,

Lấy nước tôi uống,

Lấy ruộng tôi cày,

Lấy đầy bát cơm,

Lấy khúc cá to.

Plaise au ciel, qu’il pleuve,

Pour que j’aie de l’eau à boire,

Pour que j’aie mes rizières à labourer,

Pour que j’aie un bol plein de riz,

Pour que j’aie une grosse tranche de poisson.

 

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« Mon père se plut à collectionner ce qui se rapportait à la gastronomie dans la littérature populaire vietnamienne. Comme il admirait profondément la langue française, il voulut partager sa passion en traduisant et annotant des textes importants de ce patrimoine pour un public francophone. L’écriture de Manger et boire au Viêt Nam à travers la littérature populaire l’a accompagné durant de longues années.

J’ai complété ce livre sur la gastronomie en vous rapportant les recettes des mets qui y sont mentionnés. »

 

Godoy-Nguyễn Thị Hương Cần